Biographie du Moudjahid AbdElhafid Boussouf
Est incontestablement le fondateur des services de renseignement algériens et le technocrate de l’indépendance. Par ses surnoms le fils brillant de Mila mérite aussi, pour son rôle efficace tout au long de la lutte pour l’indépendance, d’être parmi les grands hommes de la nation. Il a notamment, grâce à ce rôle pu prôner les rangs pionniers, de l’Armée de Libération Nationale (ALN), en somme, Boussouf a marqué l’histoire de l’Algérie, aux côtés de tous ceux qui se sont sacrifiés pour sa libération des jougs colonial, par une intelligence exceptionnelle et un sens visionnaire unique.
Biographie :
Le fils de Khalil et de Zahira Saoud, Abd elhafid Boussouf, alias « Si Mabrouk » ou « l’homme de la virgule » est né le 17 août 1926 dans le quartier Kouf à Mila.
Il poursuivit dès 1934, à l’âge de huit ans, ces études au primaire à l’école française, après les enseignements du Coran chez le Cheikh Bendakiche. Ensuite, il adhère en 1941, au Parti du peuple algérien (PPA) à Mila et fonda plusieurs cellules militantes, ces dernières participeront au déclenchement de la révolution du premier novembre 1954.
Une fois ses études achevées, il déménage en1944 à Constantine, pour travailler et y accéder au (PPA). C’est à cette période qu’il côtoya Boudiaf, Ben M’hidi, Bentobal et bien d’autres. En 1947 il devient un des membres les plus éminents de l‘Organisation spéciale secrète(OS) .
Après la découverte de l’OS en 1950 , Boussouf entre dans la clandestinité dans la ville de Skikda, puis dans les environs d’Oran ou il devient responsable de la circonscription de Tlemcen.
En mars1954 il est appelé au Comité révolutionnaire d’unité et d’action (CRUA) et participe en juin de la même année, à la réunion des vingt-deux dirigeants historiques.
Ce parcours militant mouvementé, avait octroyé au moudjahid Abdelhafid Boussouf divers postes et lui a attribué d’accomplir maintes missions, au centre de la révolution.
Il est au lancement de la révolution, lieutenant de Larbi Ben M’hidi dans la wilaya V (L’Oranie), chargé de la région de Tlemcen.
Il est membre du Conseil national de la révolution Après le congrès de la Soummam Aout 1956 et promu en septembre, chef de la wilaya V au grade de colonel. Il participera aussi, à la mise en place du réseau de transmissions et renseignements dans la wilaya V puis dans le reste des wilayas
Il a évidemment créé La « Voix de l’Algérie libre et combattante », qui est le noyau de la radio algérienne actuelle, diffusée, dès l’ouest algérien, le 16 décembre1956, pour mettre en échec la propagande coloniale.
En 1957 il est membre du Comité de coordination et d’exécution, son rôle est primordial dans la création des services de renseignements algériens, caractérisé par sa puissance et son efficacité. Il a également participé à la formation de ces cadres au sein du KGB.
Les Boussouf boys, ou les hommes de Boussouf, ont pu infiltrer beaucoup de services de renseignements inclus ceux de l’armée française, ils ont réussi, aussi, a coopéré avec les services de renseignement des grandes puissances à l’époque, entre autres, les États-Unis, l’Union soviétique, la Chine, et le Japon.
Le gouvernement provisoire de la République algérienne, annoncé en 1958 comptait Boussouf parmi ces ministres, il est alors ministre des Liaisons générales et des Communications dans le gouvernement et ministre de l’armement et du ravitaillement l’année 1961, d’abord allié à Krim Belkacem, puis, au colonel Bentobal – ils sont surnommés les trois B, jusqu’en 1962
Boussouf quitta la scène politique jusqu’à son décès à Paris le 31 décembre 1980 à l’issu d’une crise cardiaque.
L’histoire n’effacera à jamais les réussites qu’un jeune service avait enregistrées, sous la direction de Boussouf tel le recrutement d’agents pour espionner les communications entre les unités militaires françaises, cette infiltration a permis de révéler de nombreux secrets de l’armée française. Par ailleurs, l’efficacité de ses méthodes, basées sur le secret, lui ont permis, aussi la découverte d’un agent de renseignement américain en Algérie pendant la révolution, le démantèlement de l’opération du navire grec, avec l’opération de la secrétaire de l’OTAN et le recrutement de ministres français et d’autres personnalités, au profit de la révolution algérienne. ministres au sein du gouvernement français et d’autres personnalités liées au gouvernement au profit de la révolution algérienne.